In the desert you can remember your name

Voilà maintenant plus de 15 jours que nous avons entrepris, tel un prophète en son temps, notre propre traversée du désert, laissez moi vous conter nos péripéties.

Les premières choses qui m'ont surpris à l'entame de la traversée du désert, ce n'est pas les grandes étendus de terre rouge, parsemé de touffe d'herbe sèches, de buisson et d’arbrisseaux. Ce n'est pas non plus les grandes lignes droites de dizaines de kilomètres où l'on n'en voit pas la fin. Encore moins les immenses camions, appelés road train, avec trois ou quatre remorques qui doublent ou croisent notre van pied au plancher. Ce n'est pas non plus les grands lacs de sel, apportant une petite touche lunaire à ce décor de western. Ça aurait pu être les nombreuses carcasses de voitures abandonnés ou tout simplement dépouillés et même brûlés.

Mais non, ce qui surprend le plus quand on entame la traversée de l'outback australien, c'est les centaines de cadavres de kangourous jonchés au bord des routes. Un spectacle morbide et peu ragoutant faisant le plaisir et le dîner des corbeaux et autres charognards. Une sélection peu naturel, dû aux centaines de camions traçant la route, ne voyant pas où que trop tard ces animaux traverser leur chemin.

Au bout de quelques dizaines on s'habitue et on prend même le temps d'observer les différents stades de leur décomposition (frais du matin, séché depuis quelques semaines, ou même squelette de plusieurs mois).
Mais ces images macabres s'effacent vite sous nos yeux, devant les paysages désertiques et cette chaleur torride.
Les Doors à fond dans le cockpit, toutes fenêtres ouvertes et cheveux au vent, nous pouvons avaler tranquillement, à un rythme de croisière de 100 km/h, les milliers de kilomètres qui nous séparent du Nord.

Nous avons fait une halte de deux jours dans un village minier de 1200 habitants Cooper Pedy. Qui se trouve être la capitale presque mondiale de l'opale, pierre semi-précieuse. Cette ville est constitué d'une seule grande rue commerçante, où pratiquement tout le monde vend ces roches, même les vendeurs de gaufres.
C'est un endroit très chaud et sec, ou les rues sont désertés en pleine journée, les habitants préférant vivre sous terre que d'affronter les désagréments du soleil, il y a même une église enterrée. Le sable et la poussière dominent ici, laissant cette couleur rouge tour autour de nous. Lui donnant alors des allures de Tatooine, un vaisseau a même été abandonné en bord de route.
Apres avoir exploré une ancienne mine d’Opale très instructive nous quittons Cooper Pedy. Sans oublier de passer par la case piscine du camping, quoi de mieux après une journée au soleil. 

Plaisir quelque peu écourté par les milliers de mouches du désert qui se posent sur ton visage pour siroter la moindre goutte de sueur. Nous n'avons pas le cuire assez épais pour ne pas sentir leur petites pattes sautillantes autour ne nos yeux, rentrer dans notre nez et notre bouche (Franck en a avalé quelques unes et avait l'air d'apprécier).
Elles vont nous suivre tout le long de la traversée avec une plus forte concentration au Nord. Alex qui avait prévu le coup nous avait fait acheter une moustiquaire avant le départ pour pouvoir manger en paix, mais nous avons du quand même investir en une fly net (petite moustiquaire de visage) pour pouvoir randonner sereinement.

Nous quittâmes les mines, qui après de grosse chaleur et une petite tempête de sable (très fin et très rouge qui s’infiltre dans tous les recoins), nous laissèrent partir toujours plus au nord en direction de Uluru.

Les routes sont de plus en plus longues, toujours aussi droite et les paysages qui défilent nous confirment que nous sommes bien au fin fond de l'Australie.
Un désert immense s'offre à nous, sans qu'aucune âmes qui vivent ne viennent troubler la tranquillité de la route, à part les quelques camions et voitures qui nous doublent ou nous croisent, en saluant poliment d'un petit signe de la main (tout le monde est amis dans le désert, donc tout le monde fait signe). 
On ne voit plus trop de kangourous sur le bas côté, quelques veaux, vaches ou chevaux égarés, malheureusement, ont connues le même sort. Mais les quelques troupeaux et émeus caché à l'ombre des arbres, broutants les rares touffes d'herbe et brindilles qui traînent, nous rappelle qu'il y a encore un peu de vie dans ces plaines arides.

Quelques centaines de kilomètres, et quelques pleins d'essence (de plus en plus chère ) plus tard, nous arrivâmes dans le parc national d'Uluru. Qui nous a fait faire tout de même un détour de 500 km aller et retour. 
Ici tourisme oblige, un grand complexe hôtelier à vu le jour, avec de nombreux hôtel et un camping, qui forment un espèce de petit village au milieu du désert à moins de 20 kilomètres de l'entrée du parc.
Nous sommes restés trois jours au camping et avons pu visiter les alentours et le parc pendant deux jours. Petite randonnées autours et à travers d'Uluru et Kata Tjuta, peu de choses à dire si se n'est que c'est vraiment magnifique et l'on se sent vraiment petit quand l'on est au milieu de ces énormes rochers rougeoyant, et que la piscine du camping est très appréciable après une marche sous 35°C.

Nous quittâmes le parc et reprîmes la route pour rejoindre la principale que nous avions quitté quelques jours plus tôt.

Les routes en Australie, et surtout dans le désert sont je l'ai dit plus haut de grande ligne droite. Celle que nous prenions quotidiennement depuis bientôt une semaine était orientée du Sud au Nord. 
Celle qui rallie Uluru à la route principale était orientée de l'Ouest jusqu'à l'Est, c'était une toute autre approche car en fin de journée le soleil était derrière nous.
Et dans le désert, au couché du soleil, le ciel est magnifique il se teinte de rose et de bleu pastel, une toile magnifique se dressait devant nous. 
Pour enfin que le voile se lève, affin de laisser place à la nuit, et au ciel étoilés du désert.

Nous fûmes une pause dans un camping de la plus grosse ville du centre, Alice Spring, Vingt mille habitants y vivent. ici il y a beaucoup de communautés aborigènes, j'ai eu l'impression pendant quelques minutes d'être sur un autre continent.
Beaucoup de lieux dans le désert sont sacrés, où sont des sites très important dans leurs coutumes et religions. Ils sont donc beaucoup à vivre dans cette zone du pays.

Nous avons ensuite continué notre ruée vers le Nord, pour nous arrêter dans un tout petit endroit Gemtree, réputé pour ses pierres semi-précieuses le zircon. Nous nous essayâmes au fossciking qui consiste à chercher les pierres dans des champs ouvert au public. Nous pensons en avoir trouvé deux ou trois, reste plus qu'à les faire analyser par un expert.
Aventure peut être un peu coûteuse car les champs qui ne sont accessible que par les pistes, très bosselés soit dit en passant ; nous auront coûtés l'attache de notre roue de secours sous le camion. Plus de peur que de mal, mais nous avons eu tout de même  une petite frayeur quand la roue est passé sous le par-choc arrière et nous  a fait faire un bon de 50 cm.

La traversée n’était toujours pas terminé, les roches rouges ont laissé place au millier de termitières en bord de route.
Nous touchions bientôt au but, après plus de 2500 kms, sous un soleil de plomb il était temps de dire au revoir à nos amis Vio et Alex qui prennaient la route pour Cairns sur la côte Est. Une dernière halte ensemble aux devil's marble (d'énormes rochers sont empilés les uns sur les autres, du à l’érosion), puis pour nous de continuer en direction de Darwin.

Je vous écris cette article de Mataranka, petit village à 400 km de l'arrivée, on y fait une halte car des sources chaudes y ont vu le jour. Une baignade très agréable avec de l'eau à 33 degrés, deux spots différents, un, un peu plus sauvage ou on peut nager dans la rivière sur une vingtaine de mètres, et l'autre ou une piscine à été aménagé dans le lit de la rivière.

Pour la suite du programme, nous allons arriver à Darwin dans deux ou trois jours, pour accueillir un amis de longue date Zizou, qui arrive le 6 et qui reste quelques jours avant de repartir en France.

Quant à moi, je vais prendre un peu de vacance après cette longue traversée du désert. Je quitte le pays des kangourous pour un peu moins de trois semaines, une petite pause bien méritée au Vietnam pour me regonfler le cœur.

Amis lecteur, à très vite pour un nouveau chapitre.

La bise, Milé...


Désert








Cooper Pedy














Désert








Uluru



















Désert 



















Gemtree



Devil's Marbel









Désert




Mataranka













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